Les ruines gallo-romaines de Champlieu sont situées sur la commune d’Orrouy à environ 15 km au sud de Compiègne. Elles ont été classées monument historique par liste de 1846 et sont la propriété du Conseil général de l’Oise depuis 2007. Le site est traversé par l’une des chaussées Brunehaut.

L’ensemble est constitué d’un théâtre, de thermes, et d’un temple.

Le site Gallo-Romain

Les ruines de Champlieu se situent dans les champs qui dominent le centre-bourg d’Orrouy. Dans l’Antiquité, Champlieu est l’agglomération la plus occidentale du territoire des Suessions, située sur un plateau dominant la vallée de l’Automne, elle est érigée de part et d’autre de la Chaussée Brunehaut, voie romaine reliant les villes Senlis à Soissons. Le site archéologique de Champlieu comprend une partie du centre monumental antique composé d’un temple, d’un amphithéâtre et de thermes.
L’amphithéâtre mesure 71m ce diamètre, et pouvait accueillir entre 3000 et 4000 spectateurs. Il est soutenu par un mur d’environ 5m de haut consolidé par 30 contreforts. Les différents espaces sont aujourd’hui encore lisibles avec les traces du mur de scène de l’orchestre et les niveaux de gradins desservis par des vomitoria.

Les thermes forment un rectangle de 53 m par 23 m et se divisent en plusieurs espaces : une grande cour à portique interne servant ce lieu de promenade, un couloir transversal servant de vestiaire (apodyterium), deux salles dallées, trois bassins, deux salles sur hypocauste, trois foyers dont un dans une salle de dépôt et une salle annexe chauffée.

Les fouilles ont mis en évidence cinq états de construction différents du temple. Le dernier formait un carré de 22 m de côté, on peut aujourd’hui apercevoir une partie du podium sur lequel il s’élevait ; la hauteur du temple étant estimée à environ 20 m. ll respecte le plan du fanum présent dans les Gaules qui se compose d’une salle centrale ouverte, d’une galerie périphérique, d’un porche monumental, d’un portique, et d’une place publique.

Le camp d’entraînement des chars d’assaut 14-18

Le camp d’entraînement des chars d’assaut, traversés par l’une des chaussées antiques Brunehaut, est une aire appartenant à la commune mais qui fait partie des circuits touristiques de l’aire de l’ARC. La mise en commun des projets et actions – par exemple : l’entretien, la signalétique, l’aménagement souhaité reste à coordonner.

Le CAUE pourrait accompagner la commune dans une réflexion spatiale d’aménagement et venir également dans le rôle du médiateur vis-à-vis de l’ARC pour harmoniser les efforts.

Nota bene : La borne de l’époque , actuellement devant la mairie sera mise en scène vraisemblablement sur ce site mémoriel.

Pour rappel : le char léger FT-17 est devenu un des symboles de la victoire en 1918

Actuellement, la « Borne des Chars » est en cours de restauration, un projet d’aménagement paysager du site est à l’étude.

Le théâtre

On estime que le théâtre pouvait accueillir 3000 personnes avec les gradins bas en pierre et des gradins en bois pour la partie haute.

Les thermes

Derrière le théâtre se trouvent les thermes qui sont assez petits, bien que de forme assez classique : atrium, frigidarium (pièce chauffée), tepidarium (salle tiède), caldarium (salle surchauffée).

Le temple

Le temple est placé de l’autre coté de la chaussée Brunehaut. Les fouilles de fin 70 ont permis de dégager deux constructions distinctes : un temple datant du 1er siècle et qui était un simple rectangle pavé de mosaïque. Le second construit au 2ème siècle et qui succède au premier édifice. Les éléments présents sur le site doivent en grande partie appartenir à ce second temple.

A ce jour, ce qui reste des blocs sculptés et vasques sont visibles aux musée Vivenel à Compiègne. Autrefois conservés sur le site, ils ont subi de nombreux vols et détériorations. Le site se visite toute l’année en accès libre.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la page de Wikipédia qui s’avère assez complète mais également ce site sur les lieux insolites :

L’église Notre-Dame-de-la-Nativité

Ancienne église catholique paroissiale connue localement comme la chapelle romane de Champlieu. Les origines de ce qu’il convient plutôt d’appeler une église restent dans l’ombre.
Elle pouvait accueillir entre 620 et 640 fidèles, et des fouilles archéologiques ont démontré qu’elle remplace un édifice de
l’époque carolingienne au moins aussi grand, voire plus important : situé sur l’un des chemins de Compostelle se confondant avec la chaussée Brunehaut, Champlieu devait avoir une certaine importance jusqu’à l’abandon de cette voie.